samedi 4 février 2012

La route du fjord

Nous quittons Sacré-Coeur en milieu de matinée après avoir fait quelques courses pour pique-niquer ce midi.

Comme la météo n'est pas trop mauvaise, nous décidons de ne pas prendre la même route qu'à l'aller et partons sur la route du Fjord, direction Saguenay-Chicoutimi.


Quelques mots sur le fjord du Saguenay...
Retour à Québec par Saguenay et la route des parcs nationaux

Le Saguenay prend son origine dans le lac Saint-Jean, immédiatement après le barrage Isle-Maligne.


Le fjord du Saguenay est parsemé de paysages divers. Après de la ville de Saguenay, la vallée devient rapidement escarpée. Les impressionnantes falaises du Cap Trinité et du Cap Éternité se situent près du village de Sainte-Rose-du-Nord. La profondeur à cet endroit est similaire à la hauteur des montagnes. Il s'étire plus ou moins d'ouest en est ensuite jusqu'à son embouchure à Tadoussac et il n'est parsemé que de quelques villages au fond de baies tels L'Anse-Saint-Jean.


Un pont couvert
La vallée dans laquelle coule la rivière Saguenay possède les caractéristiques d'un fjord, de Saint-Fulgence à Tadoussac. D'une centaine de kilomètres de longueur et d'une largeur variant de 1 à 3,5 km, le fjord occupe une profonde entaille dans les Laurentides, bordée par des falaises escarpées d'une hauteur moyenne de 150 mètres et, à certains endroits, de plus de 400 mètres, comme aux caps Trinité (411 m) et Éternité (457 m), ce qui n'empêche pas les castors de vivre dans sa partie amont. Ses gorges profondes et majestueuses, sont le résultat de la dernière glaciation et l'on retrouve une moraine terminale à son embouchure avec le fleuve Saint-Laurent, créant un haut fond. Il a été envahie ensuite par la mer après la fonte des glaciers.

La route du fjord... dans le brouillard !
Le fjord du Saguenay est protégé et mis en valeur par deux parcs le parc national du Saguenay et le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Plusieurs sportifs, kayakistes, randonneurs et touristes parcourent le territoire grâce à des infrastructures spécialement conçues pour le tourisme de la nature. Des sites de camping sauvage permettent aux kayakistes de le descendre en quelques jours. Des centaines de sentiers, dont celui nommé le sentier de La Statue. Il conduit à plusieurs haltes et belvédères jusqu'au sommet du cap Trinité offrant des vues exceptionnelles sur le fjord au pied de la statue Notre-Dame-du-Saguenay. En aval du fjord, à Sacré-Coeur-sur-le-fjord, à l'Anse de Roche, à la baie Sainte-Marguerite et à Tadoussac, les baleines et les phoques peuvent être observés à gué grâce à des sentiers en bordures des caps ou en croisières qui partent des différents quais, naviguent dans l'estuaire et remontent le fjord jusqu'au cap Trinité. Ses caractéristiques physiques ont rendu sa colonisation difficile. Bien que la navigation y soit importante, seules quelques baies permettent l'accostage.

La route 175 et la réserve faunique...
 
Arrivés vers midi à Saguenay, nous bifurquons sur la route 175 en direction de Québec.
 
C'est une route nationale, d'orientation nord/sud située de part et d'autre du fleuve Saint-Laurent. Elle dessert les régions de Chaudière-Appalaches, de la Capitale-Nationale et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle possède le statut de route principale du Canada et est le principal lien routier entre le Saguenay—Lac-Saint-Jean et le reste de la province.
 
La 175 tire ses origines des premiers chemins de terre de la fin du XIXe siècle. Elle fut asphaltée dans les années 1940, fut inaugurée officiellement en 1951 et pris le nom de « 175 » en 1975.


Jusqu’à la création officielle du Parc National des Laurentides, aucune réglementation n’avait force de loi pour le contrôle et la préservation du territoire entre Québec et le Saguenay-Lac Saint-Jean. La chasse se pratiquait à grande échelle autant chez les nord-américains que chez les amérindiens et le caribou était une prise recherchée.

Le parc fut créé en 1895 par le premier ministre conservateur Edmund James Flynn. Dès 1927, la chasse aux caribous sera interdite et passe sous le contrôle de l’État. Des quotas et des amendes s’appliquent sur l’ensemble du territoire. Après une chasse abusive, le gouvernement du Québec prend en main en 1928, la surveillance complète du parc tant du point de vue de la forêt que de la préservation de la faune.


Plusieurs gouvernements ont successivement manifesté l’intention de tracer une route praticable. Le premier projet de construction d’une route date de 1863. Le gouvernement de l’époque mandate une équipe d’arpenteurs afin de trouver le meilleur tracé pour la future route. Le groupe se compose de Joseph-Xavier Perreault, John Nelson (père) et Achille-Alfred Hamel. L’expédition dure moins d’un mois et fait peu de bruit, malgré une publication relatant ce voyage.

En 1865, le curé de Beauport, Grégroire Tremblay, propose la construction d’une route entre Québec et Chicoutimi. Le gouvernement considère cette demande et accorde une aide financière de 5 000 $. Après quelques années, le chemin de terre relie Saint-Jérôme à Québec et s’étend sur une distance de 227 kilomètres.
En 1873, Mgr Dominique Racine envoie une délégation à Québec demandant que la route se rende jusqu’à Chicoutimi. Le gouvernement réaménage le chemin et construit une section du trajet menant jusqu’à Chicoutimi. Le parcours est achevé en 1882 et servira de tracé pour la future route 54.

En 1926, à l'occasion de la construction d'une ligne de transmission électrique entre l'Île-Maligne et Limoilou, on refait, par embranchement d'Hébertville, l'ancien chemin de Québec, surnommé « chemin des Poteaux », que suivait à peu près cette ligne électrique. La Shawinigan Water & Power construisait une ligne électrique depuis St-Joseph d'Alma jusqu'à Beaupré, afin d'ériger une longue série de pylônes supportant de nombreux fils transportant, dans les grands centres, l'énergie développée dans les usines hydroélectriques de l'Île-Maligne. Au même moment, surgit le projet d'un lien entre ce chemin et Chicoutimi en passant par Laterrière et la rivière Upika, où la compagnie Price avait un chemin de service.

En 1927, la Chambre de commerce de Roberval, organise une expédition en automobile pour traverser le Parc. Trente hommes et sept automobiles partent de l’Hôtel Lemay à Hébertville, le 5 septembre à minuit. L’équipe arrive à Québec, le lendemain 6 septembre à une heure du matin. Ce voyage qui dura 25 heures constituait une aventure pittoresque pour l’époque.

Le ministère de la Colonisation du Loisir et des Pêcheries publiait en 1934 un dépliant touristique présentant le parc comme « le paradis des pêcheurs » et y mentionnait que le gouvernement souhaitait réaliser depuis plusieurs années l’ouverture de routes et de portages.
 
La route 175, nommée boulevard Talbot en l'honneur d'Antonio Talbot, député de Chicoutimi et ministre de la Voirie sous Duplessis, traverse la réserve faunique entre la ville de Québec, d'une part, et les villes de Saguenay et d'Hébertville, d'autre part. Depuis les 'importants travaux finis en 2008, la route compte deux voies dans chaque direction.
 
La réserve a été créée en 1895 sous l'appellation de «Parc des Laurentides».

En 1944 et 1945, des travaux d'arpentage permettent de mettre en place la route actuelle, la route 175, inaugurée en 1948.    
 
La réserve faunique de 7 861 km2 est située dans les régions de la Capitale-Nationale, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Mauricie. Elle partage ses limites avec la zec (zone d'exploitation contrôlée) Mars-Moulin au nord-est, la zec des Martres et le parc national des Grands-Jardins à l'est, le parc national de la Jacques-Cartier au sud, la zec Batiscan-Nelson à l'ouest, la zec de la Rivière-Blanche à l'ouest et la zec Kiskissink au nord-ouest. La réserve enclave aussi les réserves écologiques Thomas-Fortin et Victor-A.-Huard. Une partie à l'est de la réserve fait partie de la réserve de la biosphère de Charlevoix.

Comme son nom l'indique, la réserve est comprise dans le massif des Laurentides.

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