mardi 7 février 2012

Le chemin du Roy

Aujourd'hui, nous descendons à Montréal. Nous devons y rester deux nuits, chez Céline et Jean-François. Céline est une ex-collègue de Caroline, quand elle travaillait en bureau d'études à Douai. Ils sont à Montréal depuis trois ans et ont très gentiment accepté de nous héberger !

Comme le soleil est au rendez-vous, nous partons par la rive gauche du Saint-Laurent, par le Chemin du Roy.



Le Chemin du Roy est une route historique du Québec qui longe la rive nord du fleuve Saint-Laurent, entre Montréal et Québec, en passant par Trois-Rivières.
 
C'est une route touristique reconnue qui présente la richesse du patrimoine et de l’histoire de la Nouvelle-France en traversant trois des principales régions touristiques du Québec : Québec, la Mauricie et Lanaudière.


 
 

Au début du 18e siècle, le réseau routier n’occupe qu’une infime partie du vaste territoire de la Nouvelle-France. Il existe bien des rangs et des bouts de route dispersés ça et là, mais aucune voie ne relie encore la capitale, Québec, à Montréal. C’est en 1706 que le Conseil supérieur prend la décision de construire une route qui longe le fleuve, là où se trouvent les habitations. Grâce à ses «corvées du Roy», le grand voyer Eustache Lanouiller de Boisclerc peut entreprendre les travaux en 1731. Au terme du chantier, en 1737, le Chemin du Roy fait 7,4 mètres de largeur et s’étire sur 280 kilomètres, à travers 37 seigneuries.

Le chemin du Roy est alors la plus longue route aménagée au nord du Rio Grande.

Le chemin du Roy va servir au courrier et aux voyageurs qui utilisent pendant un siècle et demi des calèches, des diligences, des malle-postes et des carrioles d’hiver. 

Il y aura jusqu’à 29 relais. Parmi les plus fréquentés à cause de leur localisation : Berthier, où le repas de midi est toujours servi, Trois-Rivières, pour un arrêt nocturne, et Deschambault. Au galop des chevaux, on pouvait faire le voyage en deux jours! Aujourd'hui, la route 138 emprunte, dans sa plus grande part, l’ancien tracé, de Saint-Augustin-de-Desmaures à Repentigny, en passant par Trois-Rivières.

Le chemin du Roy, c’est le frère terrestre du fleuve Saint-Laurent. Avec lui, en le suivant tout du long, il est la grande voie de l’histoire du Québec, avec ses paysages et son patrimoine fascinant. Il est la voie toujours vivante de la Nouvelle-France au 21e siècle.

Nous faisons une escale à Sainte-Anne-de-la-Pérade. 

À une cinquantaine de kilomètres de Trois-Rivières, la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade porte le nom qui rappelle son appartenance à la seigneurie homonyme qui tire son nom en partie de celui de la rivière à l’embouchure de laquelle la municipalité a été implantée.

C’est en 1693 que fut fondée la paroisse de Sainte-Anne-de-la-Pérade qui fut érigée canoniquement en 1714.  La municipalité de paroisse est créée en 1845, puis en 1912 naît la municipalité du village de La Pérade.  C’est avec la fusion en 1989 de cette dernière et de la municipalité de paroisse Sainte-Anne-de-la-Pérade qu’est née la municipalité actuelle.

Venise canadienne telle est le titre que l’on donne à l’endroit où passe la rivière Sainte-Anne car l’activité locale est axée sur le cours d’eau couplé d’îles, de ponts et canaux.  C’est en effet à la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade que les touristes, abrités dans de petites cabanes chauffées, affluent en hiver pour pratiquer la pêche des petits poissons des Chenaux.


Les Péradiens sont d’ailleurs très fiers du titre de Capitale mondiale du poisson des chenaux qui est accolé à leur municipalité.




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